Soumis au Code de Déontologie Dentaire, la profession chirurgien-dentiste répond à un ensemble de droits et de devoirs. Pour exercer cette profession, le praticien de l’art dentaire doit être inscrit à l’Ordre national des chirurgiens-dentistes. La formation se déroule sur 6 ans avec obtention d’un diplôme d’état de docteur en chirurgie dentaire. Le dentiste exerce son activité en statut salarié ou libéral.

La formation au métier de chirurgien-dentiste

Pour accéder à la formation, le candidat doit être titulaire du baccalauréat, de préférence scientifique. La formation dure 6 années réparties en 3 cycles :

  • 1er cycle – 3 ans : 
    Une année de premier cycle des études médicales – PCEM 1 – est accomplie dans une UFR (faculté) de médecine. 
    À l’issue de cette 1ère année, le concours sélectif de la PACES – première année commune aux études de santé – permet le passage en 2ème année (numerus clausus fixé à 1 199 places pour la rentrée universitaire 2017-2018). Les deux années suivantes forment le candidat à l’obtention du diplôme de formation générale en odontologie – DFGO, niveau licence.
  • 2ème cycle – 2 ans : 
    Deux années de formation théorique et pratique. 
    À l’issue du 2ème cycle est délivré le diplôme de formation approfondie en sciences odontologiques – DFASO, niveau master.
  • 3ème cycle – 1 an : le TCEO 
    Stages et soutenance de la thèse d’exercice. 
    Option possible pour un cycle long «internat en odontologie» accessible suite à un concours national – 3 ans. L’internat permet d’obtenir un diplôme d’études spécialisées – DES. 
    Il existe 3 spécialités : orthopédie dento faciale, chirurgie orale, médecine bucco-dentaire.

Le diplôme d’état de docteur en chirurgie dentaire est délivré à l’issue du 3ème cycle, après validation du TCEO ou du DES et après soutenance de la thèse d’exercice.


Le stage actif chez un chirurgien-dentiste

Lors du 3ème cycle, le candidat effectue un stage actif d’initiation à la vie professionnelle, chez un chirurgien-dentiste, appelé maître de stage agréé.

La durée du stage est de 250 heures (arrêté du 8 avril 2013).


Formalités d’installation d’un chirurgien-dentiste

Le chirurgien-dentiste doit effectuer plusieurs formalités afin de pouvoir exercer sa profession :

  • Inscription au tableau de l’Ordre des chirurgiens-dentistes du département où le chirurgien-dentiste souhaite sa profession.
  • Enregistrement du diplôme d’état dans le mois qui suit l’installation au greffe du Tribunal d’instance du département.
  • Demande d’enregistrement auprès de la caisse primaire d’assurance maladie – CPAM.
  • Immatriculation à l’URSSAF et à la caisse retraite – CARCDSF.
  • Enregistrer les statuts de la société auprès du service des impôts des entreprises.

Modes d’exercice

Le chirurgien-dentiste peut être salarié au sein d’une structure (hôpital, mutuelle…) ou d’un cabinet libéral ou être libéral (à titre individuel en BNC ou en groupe sous forme de société : société civile de moyen – SCM, société d’exercice libéral – SEL,  société civile professionnelle – SCP).

En libéral, il est amené à s’occuper de la partie administrative de son cabinet et doit posséder des compétences de gestionnaire.

L’activité du chirurgien-dentiste étant considérée comme une profession non commerciale, elle est donc rattachée à la catégorie des bénéfices non commerciaux – BNC.


Interdictions du chirurgien-dentiste

Le chirurgien-dentiste est interdit :

  • d’exercer sous un pseudonyme,
  • de recevoir des avantages en nature ou en espèces de la part d’entreprises assurant des prestations, produisant ou commercialisant des produits pris en charge par la sécurité sociale,
  • de recevoir des intérêts ou ristournes proportionnels ou non au nombre de médicaments prescrits.

Obligations du chirurgien-dentiste

Le chirurgien-dentiste est tenu :

  • de souscrire à une assurance de responsabilité professionnelle,
  • de respecter les règles du Code de déontologie de la profession,
  • de suivre un programme de Développement Professionnel continu,
  • de déclarer les appareils de radiodiagnostics dentaires,
  • de communiquer au conseil départemental de l’ordre les contrats et avenants assurant l’usage du matériel et du local dans lequel l’activité est exercée s’il n’en est pas propriétaire,
  • d’informer le patient sur les coûts et les conditions de remboursement d’un acte,
  • d’assurer la gestion des déchets dans le respect de la réglementation en vigueur,
  • de respecter les normes de sécurité.

TVA

Les chirurgiens-dentistes ne sont pas soumis à la TVA.


Registres obligatoires

Sous le régime des bénéfices non-commerciaux – BNC, le praticien est tenu de tenir le livre des recettes avec le détail journalier des recettes professionnelles et un registre présentant les détails des achats.

Au-delà d’un seuil de 33 100 € de chiffre d’affaires, le praticien est soumis au régime de la déclaration contrôléedes BNC et doit tenir à jour :

  • le livre-journal des recettes et dépenses,
  • le registre des immobilisations mentionnant les amortissements.

CARCDSF

Les chirurgiens-dentistes libéraux relèvent de la caisse autonome de retraite des chirurgiens-dentistes et des sages-femmes – CARCDSF.


Fiscalité et régime d’imposition du chirurgien-dentiste

  • Chirurgien-dentiste libéral 
    Le praticien est soumis au régime des bénéfices non-commerciaux – BNC, régime particulier de l’impôt sur le revenu
    Chaque année, en plus de sa déclaration n° 2042 d’impôt sur le revenu, il doit compléter la déclaration n° 2035 concernant les bénéfices non-commerciaux – BNC.
  • En société d’exercice libéral 
    La société d’exercice libéral – SEL étant soumise à l’impôt sur le revenu, le chirurgien-dentiste rempli chaque année la déclaration n° 2042.

Les chirurgiens-dentistes sont redevables de la contribution économique territoriale – CET.


À noter

  • Les seules indications qu’un chirurgien-dentiste est autorisé à faire figurer sur sa plaque professionnelle sont : 
    → ses nom, prénoms, 
    → sa qualité,
    → sa spécialité,
    → les diplômes, titres ou fonctions reconnus par le conseil national de l’Ordre.
  • Il peut également ajouter : 
    → l’origine de son diplôme, 
    → les jours et heures de consultations, 
    → l’étage,
    → le numéro de téléphone.
  • Les chirurgiens-dentistes ne peuvent avoir qu’un seul cabinet (sauf autorisation d’ouverture d’un cabinet secondaire). Ce cabinet ne peut être géré par un autre confrère.
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